Le pistolet rafaleur Beretta 93R
Depuis le Mauser M712 Schnellfeuer, le pistolet rafaleur fut une sorte de serpent de mer chez les fabricants d’arme. Plusieurs s’y sont tentés, et en tant qu’enseigne internationalement renommée d’armes et notamment dans le domaine du pistolet, la société Beretta se devait de tenter sa chance. Après une première expérience peu concluante avec le M951R dérivé du M1951, la firme de Gardone Val Trompia allait remettre le couvert avec une version automatisée du modèle 92.
Un Beretta 92…mais pas tout à fait
Extérieurement, le 93R (R pour « Raffica », terme désignant la rafale en Italien) ressemble donc à un Beretta 92 (premier du nom) légèrement hypertrophié : la culasse est un peu plus étoffée et même la poignée a pris de l’embonpoint avec une plaquette droite redimensionnée pour accueillir le limitateur de rafale (nous y reviendrons ! – Photos 01 à 03). Le canon se voit prolongé par un dispositif de bouche qui selon les variantes, tient lieu de cache-flammes ou de frein de bouche / compensateur de relèvement (Photos 04 et 05). Le pontet se voit prolongé par une ingénieuse poignée pliable et le bas de poignée par le point d’attache de la crosse amovible. Le Beretta 92 ne faisant pas déjà réellement partie des 9×19 « compacts », autant dire immédiatement que nous sommes en face d’une arme de poing encombrante. Il ne faut pas oublier – en option certes – d’y ajouter un chargeur 20 coups ou plus, pour accorder la capacité du chargeur sur la possibilité de tirer en rafale de l’arme. Autant dire de suite, l’arme est lourde : avec un chargeur vide de 20 coups, 1131 g à notre balance…de quoi faire pencher le veston ! Bon, relativisons c’est à peu près le poids d’un COLT 1911…mais qui n’est jamais passé pour être un poids plume !
La mise en œuvre s’éloigne aussi un peu du 92 : la sûreté du 92 « tout court » (il y a pas mal de versions du 92, nous parlons ici de la première mouture) se transforme en sélecteur de tir : coup par coup en position haute (marquée d’un point), et rafale de 3 coups en bas (marquée de 3 points en triangle…non, je ne ferai pas cette blague – Photo 06). La sûreté est positionnée en arrière de ce sélecteur : il s’agit d’un levier qui, lorsqu’il est positionné vers le bas, bride la course de la gâchette et interdit donc le tir. L’arme perd au passage sa capacité de double action : un choix qui résulte sans aucun doute d’une simplification de l’arme, mais qui questionne. Nous y reviendrons. Comme toute arme simple actionSystème de mise à feu ne permettant pas l'armement complet... More, il est donc nécessaire d’armer le mécanisme de mise à feu préalablement au tir. Par ailleurs, aucune disposition ne prévoit le port de l’arme munition chambrée / mécanisme au repos : pas de levier de désarmement, pas de cran de demi-armé. La sûreté ne peut être engagée que si le mécanisme de mise à feu est armé. Rappelons cependant que sur la série des Beretta 92 – 93R inclus – la percussion est de type frappée / lancée : donc quand le chien est au repos sur le talon de percuteur, ce dernier ne fait pas saillie dans la cuvette de tirLa cuvette de tir est la partie de la culasse qui accueille ... More. Cependant, cela ne nous parait pas être une disposition de sécurité suffisante pour le port de l’arme munition chambrée / chien au repos…bien au contraire. On peut ajouter à cela que l’arme est dépourvue de verrou de percuteur, dispositif qui ne sera introduit qu’avec le 92 SB. Non, décidément, le port de cette arme munition chambrée ne nous semble pas vraiment indiqué…
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