L’action de nettoyage ne doit pas être considérée comme une corvée, mais bien comme un instant privilégié où l’on apprend à observer son arme. On traque la crasse, mais on en profite également pour vérifier que tout est en ordre, sujet qui sera abordé dans le chapitre suivant « Inspection ». Enfin, à l’issue de cette inspection, on lubrifie l’arme. Ainsi, nettoyage, inspection et lubrification constituent un trio inséparable, nécessaire au maintien des armes en condition de tir. Évidemment, leur réalisation se fait dans la chronologie énoncée : on nettoie, on inspecte puis on lubrifie. Si l’ordre chronologique « nettoyage puis inspection » est à respecter, dans la pratique les choses se font de façon quasi concomitante. Bien évidemment, il ne saurait être question d’inspecter une pièce sale : la présence de salissures fausse les constations pouvant être établies.

Dans ce chapitre, nous aborderons l’utilisation de produits chimiques et de matériel d’atelier. Il est donc nécessaire de rappeler que ceci requière selon les cas des considérations sanitaires : travailler dans un endroit ventilé, porter des gants adéquats, se protéger les yeux et les oreilles en cas de projection ou de production de bruit. Pour les yeux et les oreilles, nous pensons particulièrement à l’utilisation des compresseurs d’air. Tout ceci est exposé plus en détail au chapitre 2.